2011

Freycenet la Tour est un village du haut-Mézenc, situé à une altitude de 1050 m. La maison des Bertrand est aujourd’hui une ruine de pierres, placée à 20m de la tour qui a laissé son nom au village. Deux murs sont encore debout : le pignon Ouest, où se situait l’entrée dans la grange, et le mur Nord, un mur de soutènement enterré sur deux niveaux et demi.

Le projet d’en faire une maison d’habitation consiste à reconstruire une façade Sud entièrement vitrée sur les deux niveaux de vie. Le soleil entrera l’hiver jusqu’au fond de la pièce principale et chauffera le mur capteur. En été, le débord de toiture protège la maison de tout ensoleillement direct. Un poêle à inertie chauffera tout le volume habité, la toiture végétale à pan unique ouvre la vue vers le midi.

C’est une prairie en pente de plus de 25% dominant la plaine de l’Allier et le bourg de Langeac à 550 m d’altitude. Cette famille souhaite bâtir sa maison en ossature métal et en bottes de paille. Nous la concevons posée au-dessus du sol naturel, sur des pilotis maçonnés. Le squelette métallique ne touche pas le sol.

Sous la maison sont placés les stationnements et l’entrée de service. La maison se développe en plain pied, les pièces à vivre côté Sud, les chambres côté Nord. L’orientation principale, à l’Ouest, nécessite une grande treille en avant de la façade pour éviter la surchauffe en fin de journée.

Cette ancienne maison de ferme domine la vallée de la Borne par 850 m d’altitude. Plusieurs fois remaniée, elle devra bientôt accueillir une jeune famille du Puy. Le projet la transforme en profondeur : l’entrée et les distributions sont repositionnées dans une extension neuve flanquée contre la façade Est. Elle accueille les pièces à vivre et le poêle à bois.

La rénovation apporte de la lumière naturelle dans toutes les chambres et dans les escaliers de la partie existante. L’épaisseur des murs est mise à contribution pour apporter à l’extension l’inertie qui manque aux  constructions en ossature bois.

Dans l’Emblavez, la rondeur des collines offre de multiples lieux de vie aux hommes. Le hameau de Chiriac, à deux pas de Rosières, surplombe un vallon sur un coteau Sud-Ouest.

Cette jeune famille habite le hameau, dans une vieille ferme en pierre. A quelques centaines de mètres de là, elle construit sa maison bioclimatique, à 715 m d’altitude.

On accède au terrain par le haut, dans une cour créée à l’arrière de la maison. L’entrée se fait par un vestibule en demi niveau : une volée d’escalier monte aux chambres, l’autre descend au séjour et aux pièces de jour (cuisine, salon, cellier, bureau). Cette disposition permet de prendre place dans la pente de 27% sans créer de talus ni d’enrochements, et de composer avec le paysage. Un poêle à bois de 7 kw chauffe toute l’habitation.

Quelle chance de pouvoir rénover ces locaux pour notre atelier ! En plein centre du Puy, nous avons entièrement refaits ces bureaux : isolation, distribution, menuiseries extérieures, électricité, chauffage…

Le hasard a voulu que notre chantier coïncide avec celui du voisin du même immeuble, anciennement occupé par la CAPEB. Mais les rénovations sont aux antipodes l’une de l’autre : le voisin rénove « à l’ancienne » : placo BA13, laine de roche, menuiseries alu, chauffage central gaz, sols collés PVC, climatisation par PAC, devanture illuminée et voyante. De notre côté, l’éco-rénovation utilise fermacell, laine de bois et chanvre, menuiseries et parquets bois. Nous avons même testé des techniques nouvelles dont certains seront peut-être répandues demain : murs chauffants enduits en terre crue, VMC double flux compacte, éclairages tout en diodes. Pour nous, la note de chauffage devrait s’élever à 35 kwh/m2/an, soit 8 fois moins qu’avant rénovation.

Les projets de réhabilitation dans des immeubles en copropriété pose des questions spécifiques que nous avons pu découvrir lors de cette opération. Il est certain que l’intérêt de chacun devrait nous pousser à rénover en une seule fois tout un immeuble plutôt que laisser chaque appartement ou local se rénover indépendamment : c’est plus cher, c’est techniquement plus compliqué, et c’est moins efficace !

A méditer par les syndics et les copropriétés…

A Coubon, la Loire serpente entre les flancs des montagnes jusqu’à faire un demi-tour complet et dessiner l’anse de Charentus. En contre-haut, une urbanisation rapide est à l’œuvre depuis une dizaine d’années, la même que partout en France : individualiste, répétitive, à contresens du paysage, sans lieux de vie commun. Quel paysage, quelle ville construisons nous là ? La question est-elle seulement à l’esprit des maires qui délivrent ces permis de construire ? A l’esprit des gens qui voient pousser ces quartiers ?

Nous sommes sollicités par deux fois pour concevoir deux maisons qui se trouveront sur deux terrains mitoyens ! Nous proposons aux clients de se rencontrer et de concevoir les deux projets en sorte de minimiser leurs coûts d’une part, de prévenir les vis à vis d’autre part. Nous concevons une entrée commune vers un abri voiture identique d’un seul tenant entre les deux maisons.

Nous sommes sur un terrain presque plat, une fois n’est pas coutume. La famille Foultier passe commande pour une maison ossature bois de plain pied. Au cours de la conception, nous travaillons sur différentes hypothèses pour aider la réflexion des clients… qui optent finalement pour une partie nuit en étage.

Le plan est simple : entrée par l’ouest vers les pièces de jour, et au-delà, vers l’Est la partie nuit sur deux niveaux. La façade Sud est bien vitrée et protégée des surchauffes. La façade Nord quasiment aveugle. Les consommations de chauffage sont estimées à 30 kwh/m2/an. Le poêle à bois de 6kw chauffe la maison.

La maison d’à côté est celle de la famille Tomati, également en ossature bois. Elle sera plus compacte, orientée au Sud-Est, conçue sur deux étages : pièces de jour en bas, pièces de nuit en haut. Une façade très vitrée au Sud Est, et une forme évoquant celle de la coquille Saint Jacques, des courbes proches de celles de montagnes alentour, toutes douces. La couverture est prévue en zinc, le vitrage en triple épaisseur. La performance énergétique est estimée par le thermicien à 28 kwh/m2/an. Un poêle à bois de 6kw chauffe la maison.